« The world is closing in
Did you ever think
That we could be so close, like brothers
The future’s in the air
Can feel it everywhere
Blowing with the wind of change »
Quand je ferme les yeux et que j’y repense, j’ai encore du mal à y croire. J’y étais ! A crier comme une folle à chaque note reconnue. A chanter à s’en casser la voix.
Bobby et moi voulions aller voir Scorpions en concert à Paris. Sauf qu’on est des boulets, on s’y est pris trop tard. Du coup, lorsque j’ai reçu un mail de « My Taratata » m’annonçant que les inscriptions aux enregistrements des émissions étaient ouvertes, et que dans la liste des artistes invités se trouvait Scorpions, je n’ai pas hésité une seconde. J’ai attrapé mon portable..
– « Hey Bobby ! Ça te dit Scorpions en live ?
– C’est complet !
– A l’Olympia oui, mais pas à Taratata ! »
C’est ainsi qu’une heure après avoir reçu le mail, je m’inscrivis, avec comme invités Bobby et sa charmante Princesse. L’attente fut assez longue. Si ma demande était tirée au sort, je devais recevoir un mail m’offrant une invitation. Les jours passèrent. Tranquillement. Longuement. Toujours pas de mail de l’émission dans ma boite de réception. L’enregistrement était prévu pour vendredi. Le mardi donc, je n’y croyais plus. Le mercredi encore moins. Et pourtant, ce soir là à 1h du matin, lorsque j’ai ouvert ma boite de réception… surprise !
Vous êtes sur le répondeur de Bobby, merci de laisser un message après le bip. A la fin de votre message, si vous souhaitez le modifier, tapez # – Biiiiip
« Bobby ! On a les placeeees ! Oui je sais il est 1h du mat’ mais c’est pas grave ! Ouuuuaaa ! On va aller voir SCORPIONS A TARATATA ! Hiiiiiii ! J’appelle ta Princesse, bon, aller bonne nuit ! »
– « Allo ? o.0 *voix pas réveillée*
– ON A LES PLAAACEEES !
– Hein ? Quoi ?
– Les places ! Pour Scorpions, on a les places ! Vendredi on va à l’enregistrement de Taratata, on va voir Scorpions ! Désolée de t’annoncer ça aussi tard, mais je ne pouvais pas attendre !
– … Oh ! Wha ! C’est génial ! Super ! Tu peux me réveiller tous les jours à 1h du mat’ si c’est pour m’annoncer d’aussi bonnes nouvelles ! »
Ainsi commença l’aventure. Entre deux cours, je passais des coups de file à Bobby qui stressait comme un dingue. Vendredi en fin de journée, ils ne pouvaient prendre qu’un seul et unique train, le précédent étant trop tôt, et le suivant trop tard.
Tout se passa bien, on se retrouva à St Lazare. Après 4 mois d’absence (physique), les revoir surprirent mes yeux. Ils allaient bien. Beaucoup mieux que lors de nos dernières rencontres. Ils paraissaient en bonne santé et surtout heureux. Ou peut être que c’est moi qui la dernière fois étais si mal, avait inconsciemment effacé toute trace de bonheur du visage de mes amis.
Après avoir passé avec quelques difficultés le périph’ à pied (de Porte de la chapelle à la Plaine St Denis – « C’est par où qu’on va maintenant ? ») et avoir cherché le studio 128 pendant un quart d’heure, nous voici tous les trois devant la salle, impatients. Il y a du monde, et on se pose plein de questions. Est-ce qu’on va être bien placés ? Qui sont les autres artistes ? etc.
Nous entrons. La salle est assez grande, mais plus petite qu’à l’écran. Nous sommes placés au troisième rang, derrière les sièges où les artistes sont interviewés par Nagui. Nous voyons parfaitement bien la « scène ». Bien placés donc.
Le chauffeur de salle nous prépare : tests de sons, explication du déroulement de l’enregistrement, quelques blagounettes par ci par là.
L’émission commence fort, on crie à l’arrivée de Nagui, puis Cœur de Pirate se met au piano. C’est étrange, j’ai l’impression d’être devant ma télévision tout en ne l’étant pas. Inexplicable. Cœur de Pirate est bien plus belle en vrai que derrière le petit écran. La chanson qu’elle nous offre est sympa. Le public s’agite, elle fait partie de l’événement.
Après la jeune québécoise, se produit le groupe MGMT. Par son absence sur le programme, c’est la grande surprise de la soirée. Le public est en feu, on cri, on applaudit, on fait un max de bruit. A la fin du show je comprends pourquoi avant le début de l’enregistrement on nous a distribué autant de bouteilles d’eau. Vu l’ambiance, c’est vital de pouvoir boire régulièrement !
Les artistes s’enchainent : Puggy puis Madjo… puis, le meilleur pour la fin !
A leur entrée je crie comme une folle ! Ils sont là à 3 mètres de moi. Le groupe Scorpions, le mythique. Je ne suis pas du genre à être « fan » et encore moins « groupie », mais j’avoue qu’à ce moment là de la soirée, ma voisine a bien dû le penser. Le groupe nous joue avec brio leur dernier morceau. Puis Klaus Maine (chanteur) et Rudolf Schenker (guitariste) s’installent sur les chaises rouges, face à Nagui, juste derrière nous. L’interview commence. Ils ont l’air sympas. Quel plaisir de les voir aussi proches. Finalement, même si leur « show » est bien plus court que lors d’un concert, leur passage à Taratata est tout aussi bien. Comparé à l’émission, un concert est beaucoup plus impersonnel.
Nous avions à peine repris notre souffle, qu’ils se remettent en place pour un ultime cadeau : un medley de leurs chansons les plus connus. Je chante, pardon, je crie « Wind of change », « Rock you like a hurricane » et « Still Loving you ». Pendant le morceau, lors d’un solo, Klaus Maine fait le tour de la salle en touchant les mains tendus du public. Et merde, à un rang près… Ceci dit, ça ne m’empêche pas d’être hystérique à son passage ! Le public vibre. Je vibre. Un coup d’œil vers Bobby pour voir qu’il est aussi conquis que moi. Un « merci » de la Princesse les yeux pétillants. Un super moment partagé entre amis. Inoubliable.
Une fois le groupe parti, l’enregistrement s’arrête, c’est la fin de l’émission. Après un entracte de 3 minutes, un deuxième enregistrement commence. Tout se fait dans les conditions du direct. Les quelques bugs (« Excusez nous, nous allons recommencer le morceau. Vous allez encore applaudir comme vous l’aviez bien fait, merci ») expliquent le non choix du « live ».
Les premiers artistes du second Taratata sont le groupe Phoenix, qui a reçu un Grammy Award récemment. Ils interprètent leur dernier tube « Liztomania » et passent comme tout le monde par la case « interviews ». Bonne prestation, même si j’ai moins donné de moi-même, épuisée par le « moment Scorpions ».
Après ce groupe, le public perd un peu de son dynamisme. Nous sommes crevés, nous sommes là depuis plus de deux heures. Mais tout est bien organisé. En effet, les derniers artistes ne sont pas très connus : Plan B, Zaz… Leurs passages sont sympa, mais pas besoin de crier comme des fous. De toute façon je suis morte ! Nous sommes tous morts !
Nous sortons à minuit, débitant un paquet de mots merveilleux, des étoiles plein les yeux. Merci Taratata !
« Take me to the magic of the moment
On a glory night
Where the children of tomorrow dream away
In the wind of change »
Tu es complètement une folle groupie de Scorpions. Tu te serais évanouie s’il t’avait touché la main ? 😛
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Non pas à ce point là ! Je crois que si je les avais rencontré en « backstage », après avoir passé l’étape « je-suis-tellement-impressionnée-que-je-ne-peux-plus-parler », le naturel aurait repris le dessus et j’aurais joué la journaliste en mode 1000 questions à l’heure ^^
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