Cette année, la lauréate du prix Goncourt est Marie NDiaye, pour Trois femmes puissantes. Elle a obtenu 5 voix favorables dès le premier tour, fait relativement rare.
Je n’ai pas pour habitude de lire des lauréats de Goncourt (ou alors c’est par hasard), j’ai dû le faire pour un cours à l’école de journalisme. Un exercice plutôt plaisant. Des nombreux livres récompensés cette année que nous avons eu à lire puis critiquer, celui de Marie NDiaye sort, pour moi, complètement du lot.
Trois femmes puissantes raconte successivement trois histoires. Celle de Norah, jeune française rappelée au Sénégal par son père, vingt ans après son abandon. Puis celle de Fanta, sénégalaise vivant à Bordeaux et menant une vie morne, dépourvue d’espoir et de joie. Enfin, la troisième histoire se concentre sur Khandy Demba, chassée par sa belle famille qui se voit obligée de se prostituer pour vivre et payer son entrée en Europe.
Malgré la noirceur des thèmes abordés, l’oeuvre de Marie NDiaye est magnifique. Ses héroïnes sont vraies, tiraillées par des faiblesses et peurs sublimées par la plume de l’auteur. On ressort de cette oeuvre bouleversé après avoir traversé avec ces personnages de fortes émotions. Trois femmes puissantes est le genre de roman qui marque. Cependant, l’écriture de Marie NDiaye étant chargée, ses phrases facilement longues ne sont pas accessibles par tous. Je le recommande aux lectrices et lecteurs aguerris !